Les locomotivesTechnique

La carrière de la 231.G.558

Construite en 1922 à Nantes par la Société BATIGNOLLES CHATILLON, elle fait partie de l’importante série de 284 unités, 231—501 à 783, connues sous l’appellation de « PACIFIC ETAT », car elles ont été acquises par le réseau du même nom de 1914 à 1923, en vue d’améliorer la  traction des trains voyageurs rapides et express des lignes de NORMANDIE et de BRETAGNE.

Mise en service le 19 Juillet 1922 et affectée au dépôt de THOUARS, la 231 G 558

fut utilisée sur l’artère PARIS-BORDEAUX par l’ETAT, qui à cette époque, via CHARTRES, NIORT et SAINTES concurrençait durement la ligne du réseau d’ORLEANS. Cette ligne fut victime ensuite d’un abandon progressif et le service express assuré par les 231-500 Thouarsaises sur PARIS, BORDEAUX et ROYAN fut supprimé au milieu des années trente.

 

L’arrivée des voitures entièrement métalliques posant de nouveaux problèmes de traction, le réseau de l’Etat dû modifier ses machines de vitesse pour en augmenter la puissance.

 

Ces transformations étaient réalisées à partir de 1935

suivant les mêmes principes que ceux appliqués par le célèbre ingénieur André Chapelon aux Pacifics PO, transformées à Tours et qui furent de renommée mondiale. Trente et une « PACIFIC ETAT » furent ainsi modifiées

intégralement. Parmi celles-ci, la 231 G 558, devant subir une révision générale, fut retenue au début de 1935 pour être transformée suivant le type DD, désignant les « PACIFIC » munies de la distribution DABEG aux cylindres HP et BP.

 

Sortie des Ateliers de SOTTEVILLE-QUATRE MARES, cette puissante

locomotive avoisinant 2500 ch. Grâce à cette métamorphose, fut affectée le 25 Juin 1936 au dépôt de CAEN pour utilisation intensive sur la difficile ligne de

PARIS à CHERBOURG, les roulements l’amenant à ROUEN, au MANS ou à TROUVILLE-DEAUVILLE au service d’été.

 

Le 1er Janvier 1938, elle fut renumérotée 231 G 558 à la région OUEST de la SNCF nouvellement constituée.

Le dépôt de CAEN, qui la garda à son effectif pendant 29 ans, fut contraint de

s’en séparer par suite de diésélisation, au profit de celui du HAVRE qui

l’accueillit le 6 Mars 1965.

 

L’électrification PARIS — LE HAVRE étant virtuellement achevée, le bon état général de la 231 G 558 lui valut d’être mutée le 13 Juillet 1967 au dépôt de NANTES-BLOTTEREAU mais pour y effectuer des prestations beaucoup plus modestes. Après deux étés, la traction Diesel chassa définitivement les dernières « PACIFIC ETAT ».

 

C’est la 231G 558, après une carrière très active mais assez anonyme, qui fut

choisie pour tracter les deux derniers

« VAPEUR » 753 et 756 entre NANTES et LE CROISIC et retour, le 29 Septembre 1968.

 

Garée à ANGERS, elle fut radiée le 19 Décembre 1968. Néanmoins en Février 1969, rallumée, elle s’achemina par ses propres moyens à DIEPPE pour servir de chaudière fixe devant assurer le réchauffage du fuel des car-ferries.

Ce service obscur pour une machine de prestige, ne dura que quelques mois et elle fut définitivement éteinte.

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