Tournage de film

Quand le PVC fait du cinéma…

Oui, quand le PVC fait du cinéma, il ne lésine pas sur les moyens. Jugez-en : Laurent Perrin, Claude Chabrol, Claude Lelouch, Bertrand Tavernier, des noms qui, à eux seuls, représentent une belle affiche du cinéma français. Alors, vous qui lisez ces lignes et qui cherchez du matériel ferroviaire mis en circulation dans les années 20 et 30 du siècle dernier dont une machine à vapeur de vitesse, sachez que, si nous avons su satisfaire ces grands metteurs en scène, nous devrions pouvoir répondre à vos attentes.

BUISSON ARDENT

Notre première participation, c’est le jeune cinéaste Laurent Perrin qui nous l’offre pour la réalisation de son second film « Buisson ardent » avec Jessica Forde et Jean Claude Adelin.

Le synopsis : Julie, autrefois amoureuse de Jean, est fiancée à Henri. Lorsque Jean revient de l’étranger, leur amour d’enfance va renaître.

Nous sommes en septembre 1986. L’essentiel du film se trouve réalisé dans la région de Saint-Valéry-en-Caux et, pour une nuit de tournage, dans un atelier SNCF de Sotteville-lès-Rouen appelé aujourd’hui UP Fret de Sotteville. Une voiture mixte de 1ère et 2ème classe fut utilisée pour des scènes intérieures.

Ce film reçut le prix Jean Vigo en 1987 et fut officiellement sélectionné pour Cannes la même année.

 

UNE AFFAIRE DE FEMMES

Notre Deuxième participation, c’est Claude Chabrol qui nous la propose avec son film : « Une affaire de femmes ». Sorti en 1988, ce film obtint le Golden Globe 1989 du meilleur film étranger.

Le synopsis : Par solidarité en ce début de guerre, Marie, mère de famille d’une trentaine d’années, va aider sa voisine à se débarrasser d’un enfant non désiré. Bientôt c’est l’engrenage. Les « services de Marie » se rétribueront et deviendront son gagne-pain. Mais Marie, la faiseuse d’anges, est dénoncée. Sous Vichy, cette dénonciation équivaut à une exécution.

Avec : Isabelle Huppert, François Cluzet, Marie Trintignant, Nils Tavernier.

Durée 103 minutes.

Le tournage de la séquence où apparaissent notre machine et son fourgon a été réalisé en gare de Dieppe, à la sortie du tunnel. Une journée de mobilisation a été nécessaire.

 

LES MISERABLES

La troisième  proposition nous vint de Claude Lelouch pour son film « Les Misérables » sorti en 1995.

Le synopsis : Orphelin, Henri Fortin devient champion de boxe puis se recycle comme déménageur. Sous l’occupation, il rencontre une famille juive, les Ziman et accepte de les conduire à la frontière suisse. Séparée par les Allemands, la famille ne se retrouvera que quelques années plus tard dans une guinguette ouverte par Fortin. Mais ce dernier est rattrapé par son passé et se retrouve injustement accusé d’un meurtre. Ziman va assurer sa défense.

Avec : Jean-Paul Belmondo, Michel Boujenah, Alessendra Martines, Annie Girardot, Philippe Léotard.

Le tournage des séquences intéressant Le PVC a été réalisé en gare de Pont-Audemer et sur la ligne Pont-Audemer / Honfleur. Ont été utilisés : notre machine à vapeur, son fourgon et notre voiture de première classe pour une séquence à l’intérieur avec Jean-Paul Belmondo. Le tournage a duré trois jours.

On remarquera que notre machine apparaît sur l’affiche.

Quelques photos du tournage

 

LAISSER PASSER

La quatrième participation est due à Bertrand Tavernier qui nous emprunte nos voitures pour un tournage en gare de Tours. Elles serviront de décor pour le film « Laissez-passer » sorti en salle en janvier 2002.

Le synopsis : Paris, mars 1942. La Continental, firme cinématographique allemande dirigée par le docteur Greven, produisant des films français depuis 1940, ressemble au piège dans lequel le pays est déjà tombé. Peut-on y travailler comme si de rien n’était ? « entre les dents du loup, là où il ne peut pas vous mordre » ou doit-on refuser de collaborer et partir ?

Tissé de leurs souvenirs, le film retrace la trajectoire de deux hommes dont les destins se croisent. Le premier, Jean Devaivre, assistant metteur en scène, va entrer par calcul à la Continental, y voyant le moyen de camoufler ses activités clandestines de résistant. C’est un homme d’action, inconscient, impulsif et audacieux. L’autre, Jean Aurenche, scénariste-poète s’évertue à refuser toutes les propositions de travail venant des Allemands. Homme contenu, insatiable, curieux, partagé entre ses trois maîtresses, il est avant tout un témoin qui commence à résister quand il prend sa plume et écrit.

Avec : Jacques Gamblin, Denis Podalydes, Marie Gillain, Charlotte Kady.

Durée 170 minutes.

Pour le PVC, le tournage s’est déroulé en gare de Tours en février 2001. Le froid était présent mais la chaleur de l’équipe de tournage a réchauffé l’atmosphère. Notre rame est restée en gare afin de servir de décor et de protéger l’œil de la caméra du modernisme environnant. Les figurants, en costumes d’époque, se contentaient de monter et de descendre de nos voitures en fonction des prises de vues. Le tournage a duré quatre jours.

Nous ne pouvons évoquer la participation du Pacific Vapeur Club dans le tournage de films sans évoquer sa contribution dans les téléfilms et les émissions de télévision.

En 1994, c’était une société anglaise qui nous empruntait notre matériel pour le tournage du téléfilm « Le meurtrier du golf » Un polar d’Agatha Christie dont le personnage principal n’est autre qu’Hercule Poirot. Le tournage dura deux jours en gare de Trouville / Deauville.

En 2003, nos voitures se trouvaient en gare de l’Est pour le tournage de deux téléfilms « Momo » et «  Le porteur de cartable ». A travers le regard innocent d’Omar, un enfant de 10 ans, le film « Le porteur de cartable » aborde avec humanité les enjeux de l’année 1962. Humour et tendresse pour serrer au plus près le quotidien douloureux d’un moment clé de l’histoire franco-algérienne.

FELIX KERSTEN, MEDECIN DU DIABLE

En mai 2007, sur la ligne Bréauté-Fécamp, notre rame et la locomotive étaient utilisées pour des prises de vues extérieures d’un reportage intitulé: « Félix Kersten, le médecin du diable » pour le compte de la 5 et d’Arte. En septembre 2007, la voiture de première classe, bien qu’elle soit en restauration dans notre atelier, fut utilisée  pour le tournage de scènes dans le couloir et un compartiment .

Synopsis : En 1939, Félix Kersten, masseur-thérapeute devient le médecin d’Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo; Pendant six ans, ce finlandais a utilisé la dépendance d’Himmler à son égard pour obtenir la libération de milliers de prisonniers des camps de concentration.

Réalisateur : Emmanuel Amara.

Acteurs principaux :     Hubert Rollet : Félix Kersten

Philippe Bertin : Heinrich Himmler

LE SKYLAB

Réalisatrice Julie Delpy

C’est le 6 et le 7 juillet 2010 que notre première classe, une seconde classe, le B4d et la voiture postale sont allés à Pont-Audemer pour le tournage de quelques séquences du film « Le Skylab ». Pour l’occasion, la façade de la gare de Pont-Audemer avait été transformée en celle de « Saint-Lô ». Une partie de la gare fut convertie en salle de maquillage et de vestiaire, et un compartiment de la voiture de deuxième classe fut équipé de puissants projecteurs pour les prises de vues.

Dans l’après-midi de 6, départ de la rame pour Honfleur, à vitesse réduite, afin de filmer le paysage et réaliser quelques scènes dans le compartiment, train en marche.

Des arrêts furent nécessaires pour couper quelques branches sur cette voie unique Pont-Audemer / Honfleur qui est très peu utilisée. De retour à Pont-Audemer, le tournage s’est poursuivi dans les compartiments mais la rame à l’arrêt.

Le lendemain, vers 9h00, reprise du tournage en gare de Pont-Audemer avec, cette fois-ci, une cinquantaine de figurants. Pour les besoins du film, la rame circula sur quelques dizaines de mètres mais ne quitta jamais l’enceinte de la gare.

Actrice principale : Julie Delpy

Acteur principal : Eric Elmosnino.

Synopsis : Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison de Bretagne. A l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé.Chronique familiale pittoresque racontée par Albertine, 10 ans, le « Skylab » est aussi celle d’une époque particulière.

Pour ce qui est des émissions de télévision, nous ne pouvons oublier « Faut pas rêver » de Sylvain Augier sur France 3 et notre  participation à l’émission « Carte Postale Gourmande » animée par Jean-Luc Petitrenaud sur France 5. Le thème était : la cuisine de gare. Le voyageur Petitrenaud était attendu en gare de Rouen par le grand cuisinier Gilles Tournadre (3 fourchettes et deux étoiles au Michelin 2004). Le tournage s’est fait sur le lieu même du stationnement de nos voitures, en gare de Sotteville. Nos voitures servaient de justification au thème choisi.

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Philippe CARON

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